lundi 27 janvier 2020

Passage de grades

Ce samedi avait lieu la journée bi-annuelle de passage de grades au dojo de Miyako. Les enfants comme les adultes qui relèvent le défi sont bien reposés et concentrés. Nous arrivons tous avec une demi-heure d'avance pour saluer le Grand Maître Yasuhiro Shichinohe, venu d'Okinawa pour nous évaluer.



Comme à toutes les séances mixtes (enfants et adultes), les adultes se plaçent au fond. En revanche, l'alignement de grade est inversé : les moins gradés sont devant. Le Maître Shimoji annonce le déroulement de la séance : Les ceintures blanches devront d'abord réciter le serment kyokushin. Puis pendant deux heures nous démontrerons nos compétences aux exercises de bases (kihon), de combats (kumite) et de formes (kata).





Les kata sont annoncés par ordre de difficulté croissante, les pratiquants étant invités à s'asseoir avant de passer aux kata supérieurs. Les ceintures blanches, dont je suis, s'asseoient donc en premier après avoir executés les trois premiers du karaté kyokushin : takyoku sono 1, 2 et 3. En observant les plus gradés ne rien lâcher alors que nous sommes déjà épuisés par les premiers exercises, je constate que l'expérience apporte des connaissances techniques mais aussi une meilleure endurance.


Le shihan, du haut de ses 58 ans, nous démontre la bonne forme de pompes. Il présente au sol ses deux premières phallanges et, s'abaissant d'un mouvement vif, se retrouve la joue affleurant le sol, ayant tourné la tête vers nous. "Ne vous inquiétez pas trop, nous rassure-t-il avec sa bienveillance habituelle, de finir par poser toutes les phalanges".



En fin de séance nous le saluons individuellement d'une poignée de main. 


Au kyokushin l'ordre des ceintures est le suivant : Blanche, orange, bleue, bleue barette jaune, jaune, jaune barette verte, verte, verte barette marron, marron, marron barette noire, respectivement du 10ème au 1er kyu (grade), puis vient la ceinture noire qui représente le premier dan (rang).


jeudi 2 janvier 2020

Mochi tsuki


Au Japon, les festivités du nouvel an courent traditionnellement sur les trois premiers jours de l'année. Entre un concert de sanshin 三線 et une démonstration de danse locale, nous avons eu le droit en ce deux janvier au mochi tsuki 餅つき, soit la fabrication rituelle de cette douceur populaire.



Le public, à majorité autochtone, est venu en famille et entre amis célébrer l'évènement.



On commence par faire cuire le riz à la vapeur, de préférence par un rasta ラスタ.

  
Les maillets portent ici le nom de l'organisateur: タンク, Tank. Sans rapport avec le personnage de The Matrix,  il se fait appeler ainsi pour sa prédilection vestimentaire envers les marcels (tank top タンクトップ).

 

Le public est invité à frapper le riz à tour de rôle, pendant qu'on l'arrose régulièrement, jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène.

 

De cette préparation on roule ensuite des petites boules, qui sont servies agrémentées de sauce de soja (shouyu 醤油), pâte de haricots rouges (azuki 小豆) et farine de sésame (kinako きな粉).

  

Petits et grands se régalent. Bonne année à tou-te-s !