Il y a dix ans, il tenait une sorte d'auberge de jeunesse où il rencontrait des touristes de toutes nationalités pour qui il organisait des fêtes et des sorties en kayak de mer. Puis il a vendu sa maison et s'est approprié un bout de terre au milieu de la jungle, près du village d'Inoda. Il s'y est construit une maison faite quasi exclusivement de récupération. De la toiture en tôle aux meubles, de l'électricité à l'arrivée d'eau, il a appris sur le tas à l'aide de ses amis.
Il assure son auto-suffisance en plantant ça et là des arbres fruitiers dans la jungle, mangues, fruits de la passion. Pour ce qui est des papayes, on peut les cueillir n'importe où, et il lui arrive même d'en remplir un sac pour les vendre au marché.
Il semble que dans ce coin reculé de l'île tout le monde est capable de confectionner quelque artisanat, et de vivre de la terre. Comme cette gérante qui décore son magasin de ses lampes faites de coquillages.
Sur le chemin du retour je tombe sur une belle bâtisse en bois verni, on m'invite à m'abriter de la pluie et à me réchauffer autour d'un thé et un des occupants, ce n'est plus une surprise mais toujours un ravissement, m'offre un petit porte-clef en coquillage.