vendredi 10 février 2017

Ishigaki la rurale, Miyako la citadine

Satomi m'explique qu'il existe cette différence fondamentale de mentalité entre les deux  îles et leur entourage. Si on a relié les cinq îles Miyako entre elles par des ponts pour faciliter les échanges, ce même projet est rejeté par les populations des îles Yaeyama. A Taketomi par exemple, la plus proche d'Ishigaki, la législation se rigidifie avec l'essor du tourisme, interdisant par exemple le béton et les bâtiments de plus de deux étages. Et cette préservation de l'identité culturelle alimente l'attrait touristique, ce qui justifie encore plus de précaution. Ainsi s'efforce-t-on de cantonner les visiteurs qui inondent l'île par centaines chaque jour à des circuits touristiques fermés et souvent limités à une demi-journée, pour leur plus grande satisfaction d'ailleurs.

Bien que l'on retrouve cette dychotomie population locale/touristes à Miyako, c'est dans le traitement des non-Japonais que la différence se ressent. J'ai clairement ressenti à Miyako plus qu'une bienveillance à mon égard, une véritable volonté de m'intégrer à la communauté. En accord avec l'explication de Satomi, je trouve en revance les gens d'Ishigaki bien plus réticent à mon contact, et bien qu'ils soient accueillant, la distance culturelle qui nous sépare semble irréductible.