mardi 11 janvier 2022

Onsen de Toyako

 Nous prenons la route de bon matin pour rejoindre les pistes (11h00), mais une petite tempête de neige qui se lève en cours de route nous oblige à nous réfugier au café Michi no Eki de Rusutsu. On évalue la situation en mangeant des crêpes : La plupart des remontées mécaniques fermées, faible visibilité… Après quatre jours de glisse et quatre soirées de fêtes intenses, la nature nous fait signe qu’il est temps de se reposer ! Direction le village à onsen de Toyako, une petite station balnéaire en bord de lac, pour faire trempette dans une de ces sources thermales réputés dans la région. A proximité, nous faisons la connaissance d’un couple de trekkeurs à leur magasin spécialisé dans cette activité. Taro et Momo nous montrent les superbes albums photos de leurs aventures : Arizona, Mont Fuji, Saint Jacques de Compostelle… Et nous ne manquons pas d’échanger nos Instagram et de les inviter à la maison.

Nos corps parfaitement reposés bravent le froid de la nuit à la recherche d’un restaurant ouvert. Nous atterissons chez Omoya, où le chef du même nom, un trentenaire bien portant au sourire affable, me prépare une soupe de kimchi, et un shabu shabu au porc local pour Arnaud et Julien.

Conducteur attitré du voyage, je trinque au Coca-cola. Mais l’ambiance ne tarde pas à se réchauffer, à mesure que l’on se lie d’amitié avec notre voisin de comptoir, un déblayeur de neige du nom de Kami, qui offre verre sur verre de shochu à Julien. Je m’enquiers auprès d’Omoya d’un numéro de daiko (à la différence du taxi, le daiko permet de rentrer chez soi dans son propre véhicule). Ce service n’existe tout simplement pas à Toyako, mais Omoya décidément adorable finit par appeler un cousin qui accepte de nous donner ce coup de main. Le rendez-vous est donné à 21 heures, nous laissant deux bonnes heures et demi, et le tarif à 3000 yens.

Kami nous invite alors à son bar, juste à côté, qu’il ouvre juste pour continuer la fête avec nous.


Une fois n’est pas coutume, je me retrouve derrière le bar à la demande expresse de Kami, qui me demande de lui apprendre à utiliser le shaker.


21 heures approchant, j’appelle Omoya et nous allons rejoindre notre conducteur au parking de l’hôtel-onsen où nous avons laissé notre chère Toyota Roomy.

En chemin, nous remarquons que notre chauffeur n’est pas venu accompagné d’une deuxième voiture qui le ramènera chez lui, comme le nécessite le système du daiko. Notre ange-gardien nous rassure qu’il est hébergé sur place non loin de chez nous. Les locaux sont décidément fort arrangeants. Et tous bien connectés.

Après quinze minutes de route nous arrivons à bon port, et il propose de nous présenter un nouveau bar snack, le Stardust, encore plus proche de chez nous que Miki. A un pas, donc. Nous pensions avoir donné assez d'argent à Miki (3000 yens le nomihoudai) mais l'addition du Stardust s'avère encore plus salée (5000). Le prix à payer sans doute pour des hôtesses plus jeunes et plus nombreuses. La plus âgée nous assigne chacun une fille selon nos préférences, avec qui nous discutons jusqu'à la fermeture.